30 juin 2024 : un nouveau diacre en vue du sacerdoce

Rémi Bucquet sera ordonné diacre en vue du sacerdoce le 30 juin prochain. A quelques jours de son ordination, il revient pour Eglise à Marseille sur ses années de formation au séminaire, qui l’ont profondément nourri.

Vous allez être ordonné diacre en vue du sacerdoce le 30 juin prochain, que représente cette ordination pour vous ?

C’est une étape importante, un peu comme un grand saut car c’est le moment où on prend trois grands engagements : le célibat, l’obéissance à l’évêque et la prière de la liturgie des heures, soit la prière de l’Église. C’est aussi une joie de se dire que c’est l’aboutissement de six années de séminaire, au service du peuple marseillais, en ce qui me concerne.

Revenons sur vos années séminaire, en quoi consiste la formation d’un futur prêtre ? Et combien de temps dure la formation ?

Il y a plusieurs étapes. D’abord, une année de propédeutique pour discerner, ensuite on a deux cycles, un premier de deux ans axés sur la philosophie, pour former des disciples missionnaires, puis un stage inter-cycles si c’est jugé nécessaire, et le deuxième cycle de trois ans, d’avantage axé sur la théologie, qui vise la configuration au Christ Serviteur, Tête et Pasteur de l’Eglise. A la fin de ces cycles, on est ordonné diacre. S’ensuit une année avant de devenir prêtre. Comme je l’ai dit, il y a beaucoup de cours. Nous sommes formés en philosophie, en psychologie, en théologie, en Bible. Des matières variées auxquelles s’ajoutent la formation spirituelle au sein de laquelle on apprend à grandir en amitié avec le Christ grâce à l’oraison, à la prière quotidienne, à la méditation de la Bible sans oublier la messe quotidienne. Puis une formation pastorale puisque tous les weekends nous sommes présents en paroisse à des rythmes de plus en plus intenses au fur et à mesure qu’on avance dans les études.

Qu’est-ce que cela vous apporte d’être en paroisse le weekend ?

J’ai la chance d’avoir des bons formateurs en paroisse, un bon curé et une belle équipe. Cela permet d’expérimenter le quotidien d’un prêtre et d’être au contact des gens. Un prêtre ne fait pas qu’étudier au séminaire et cela fait partie aussi de la formation d’être plongé dans la vraie vie, si je puis dire ! On crée un lien avec des gens d’un quartier et il y a un enracinement qui se crée. On découvre le peuple qu’on est appelé à servir, pour moi à Marseille.

Comment vos années de formation au séminaire ont nourri votre vocation de prêtre ?

J’ai vraiment un goût particulier pour la formation intellectuelle, le goût de la vérité. J’ai été très stimulé intellectuellement au séminaire et j’ai particulièrement aimé ces années de formation. Lors des temps en paroisse, au contact de prêtres, on goûte un peu de leur vie, de leur quotidien et de cette manière de servir l’Eglise. Il y a aussi la vie en communauté avec des frères. C’est très important de prier et de se porter ensemble. Un prêtre seul c’est comme un chrétien seul, cela n’existe pas ! C’est très beau de cheminer ensemble dans cette formation.

Qu’est-ce que vous avez le plus aimé ? et ce que vous avez le moins aimé ?

J’ai beaucoup aimé les cours, notamment la dogmatique et aussi les cours d’exégèse, de Bible. Ce que j’ai moins aimé serait peut-être le côté par moment « éternel étudiant ». Je sortais d’une école d’ingénieur intégrée après deux années de prépa. J’aime bien les cours mais c’est vrai qu’être dans un internat tout le temps, cela peut-être parfois lourd. Mais, au final, tout se passe très bien !

En quoi est-ce important pour vous de soutenir les futurs prêtres et comment faire ?

On peut les soutenir financièrement, puisque on vit uniquement grâce aux dons des fidèles. Il n’y a pas de subvention ni de Rome ou d’ailleurs. J’en profite d’ailleurs pour remercier tous ceux qui participent à notre formation.

On peut nous soutenir aussi en priant, à la fois pour les vocations et pour qu’on ait la grâce d’être de « saint prêtre ».

Et lorsque des paroissiens prennent soin de leur prêtre, les invite et les aident dans les choses matérielles du quotidien, cela permet de cultiver l’amitié, C’est très important !

Toutes ces dimensions sont très précieuses pour nous. Sachez que nous, les séminaristes, prions pour vous tous et je me confie aussi à vos prières en vue de ma prochaine ordination diaconale.

Propos recueillis par Sophie Lecomte

Crédit photo Diocèse de Marseille

Rémi Bucquet, séminariste pour le diocèse de Marseille, sera ordonné diacre en vue du sacerdoce par le Cardinal Jean-Marc Aveline le dimanche 30 juin à la Major à 16h. A cette occasion, une veillée de prière est proposée le 28 juin à l’église Notre Dame du Mont à 20h30.

Je donne pour la formation des séminaristes

Retrouver l’entretien avec Rémi Bucquet dans le numéro de juin 2024 d’Eglise à Marseille.