Catéchumènes : l’heure de l’appel décisif

catchuménat 7 decembre 1

Dimanche 9 mars à 16h, à la cathédrale de La Major, de nombreux catéchumènes de notre diocèse vivront l’appel décisif, après avoir rencontré le cardinal Jean-Marc Aveline dans l’église Saint Laurent, sur les hauteurs du Vieux Port. Tout le diocèse est invité à participer à cette célébration pour accueillir et entourer les catéchumènes qui se préparent à recevoir le baptême.

 S’ils viennent d’horizons très divers, les catéchumènes ont tous un point commun : leur soif du Dieu vivant, leur joie, leur dynamisme, que le diocèse souhaite accompagner de manière attentive et fraternelle. Des catéchumènes qui sont de plus en plus nombreux en France. Pour la seule année 2024, on compte près de 12 000 baptisés dont 5 000 adolescents (collégiens et lycéens) et 7 000 adultes (dont 30% d’étudiants). Une augmentation de 28% par rapport à 2023, qui pourrait même atteindre 30 % en 2025.

Beaucoup sont issus de familles sans culture ou pratique religieuse. Ils partent donc d’une « page blanche » et manifestent un désir fort de tout connaître, comprendre et apprendre sur la Bible, la vie de l’Eglise, les prêtres et les communautés chrétiennes qui les accueillent. « Qui est Dieu pour vous ? », « Comment le rejoindre ? », « Qui est vraiment Jésus ? » : autant de questions qui obligent ceux qui les accompagnent à revisiter leurs fondamentaux et à répondre à la question de Jésus dans l’évangile « Et vous, qui dîtes-vous que je suis ? ». La diversité des profils, des origines, les histoires de vie de ces catéchumènes oblige aussi les diocèses à repenser les parcours d’accompagnement : dans le diocèse de Marseille, un nouveau guide du catéchuménat est en cours d’élaboration pour adapter ce temps d’accompagnement au nombre et à la diversité des catéchumènes aujourd’hui. Un défi enthousiasmant !

François Debelle

 

« L’évêque appelle au nom du Christ »

 Le frère Antoine Odendall, du service diocésain de la liturgie, explique la célébration de l’appel décisif.

 Pourquoi l’archevêque de Marseille appelle-t-il les catéchumènes au baptême ?

AO : L’Eglise, par son évêque, est l’humanité de Jésus qui a appelé chacun de ses disciples par son nom. Le ou la catéchumène se sent d’abord appelé(e) intérieurement. Ce désir naturel devient un appel pressant et c’est alors le passage de l’implicite à l’explicite. L’évêque, au nom du Christ, l’appelle alors pour suivre Jésus qui lui donne les moyens du salut et l’invite à rejoindre une communauté qui l’accueille fraternellement. Les scrutins, en paroisse, sont des moments-clé de cet accueil, où les catéchumènes sont présentés à la communauté qui les entoure, veille sur eux et les accompagne jusqu’au baptême.

La célébration de l’appel décisif marque-t-elle la fin du temps du catéchuménat et le début d’une nouvelle période ?

Après l’appel décisif, le catéchumène vit un temps d’apprentissage de la vie chrétienne et une intensification de ses découvertes. Un peu comme un tapis roulant dans un aéroport qui accélère votre marche.

Pourquoi l’Eglise a-t-elle choisi le premier dimanche de Carême pour cette célébration ?

Comme, dans les premiers temps, les baptêmes étaient célébrés lors de la nuit de Pâques, les 40 jours du Carême fixaient le temps de la préparation au baptême. Les communautés chrétiennes étaient alors invitées, par leur pénitence et leurs efforts de carême, à accompagner les catéchumènes de leur paroisse.

Pourquoi les catéchumènes répondent-ils  « Me voici »?

Cette réponse illustre les deux libertés que nous vivons avec le Seigneur : Dieu ne s’impose à personne et Il se donne à ceux qui sont disponibles pour son appel. Comme Samuel[1], comme bien d’autres, nous répondons « Me voici » pour signifier cette double-liberté.

Pourquoi nos communautés chrétiennes sont-elles invitées à porter dans la prière les catéchumènes ?

D’abord pour la valeur objective de la prière car Dieu attend notre prière : « Priez il vous sera donné »[2] et ensuite parce que les catéchumènes ont besoin du soutien de notre prière à tous pour que tout se passe bien pour eux. Ensuite, de même que nous sommes portés par les saints qui prient pour nous, nous prions pour les catéchumènes dans une mutualisation des trésors spirituels que chacun porte en lui.

Pourquoi venir à la célébration de l’appel décisif du 9 mars ?

Quand nous regardons les catéchumènes, nous nous voyons nous-mêmes. Nous nous souvenons  de notre vocation baptismale, nous progressons tous en nous rappelant les promesses de notre baptême. Le Carême est une période intense. Les catéchumènes nous aident à nous rappeler qu’il y a urgence pour le Royaume, que nous aussi, nous devons accueillir ce don de la vie avec Dieu. Oui, venons nombreux à l’appel décisif, pour nous laisser réveiller par la force de l’appel de l’évêque et le choix radical des catéchumènes qui changent de vie et nous invitent à faire de même.

Propos recueillis par F. D.

[1] 1er livre de Samuel – Chapitre 3

[2] Matthieu 7:7

Crédit photo Diocèse de Marseille

À retrouver dans le numéro de février 2025 de la revue Eglise à Marseille

Publié le 03 mars 2025 dans

Ces articles peuvent vous intéresser

Les veillées de consolation

Présentation des veillées de consolation qui ont lieu un mardi par mois…

Lire l’article →

Les chemins de Bonneveine : « faire paroisse ensemble »

Qu’est-ce que la foi apporte à nos actes ? C’était le fil conducteur…

Lire l’article →

« Jésus nous veut tout entiers, tout à Lui »

Le dimanche 7 septembre, le cardinal Aveline, archevêque de Marseille, a présidé…

Lire l’article →

en ce moment

à Marseille

Publications
récentes

Plus d’actualités →