De l’athlétisme au ministère

thierry alfano

Le diocèse se mobilise pour faire rayonner le message de l’Evangile au cœur des JO 2024. Après le frère Marie-Olivier Guillou et Sœur Sophie, rencontre aujourd’hui avec le P. Thierry Alfano. Il est curé des paroisses Saint-Joseph E.M., Sainte-Marthe et des Aygalades, mais aussi entraîneur au sein du club OM Athlétisme.

 

« Quand je suis entré au séminaire, j’ai tout de suite fait part de mon souhait de continuer l’athlétisme, que je pratique depuis l’âge de 11 ans. Le responsable des vocations de cette époque, un certain Jean-Marc Aveline, m’avait répondu que c’était tout à fait possible et qu’il faudrait veiller à trouver le bon équilibre ! Et désormais, cela fait 45 ans que je pratique l’athlétisme. D’un point de vue personnel, j’apprécie de pouvoir aller courir régulièrement. C’est une escapade solitaire qui permet de se retrouver, même si j’aime aussi retrouver un groupe pour vivre ce temps à plusieurs. A travers la course, j’apprends à connaître mes limites et c’est une aide précieuse. D’une part, cela me préserve d’un sentiment de toute-puissance dont on n’est jamais complètement à l’abri et me rappelle que la vie m’est donnée ; je ne me prends pas pour plus que je ne suis car je vois bien mes faiblesses et je réalise mieux que, propriétaire de rien ni de personne, je suis simplement destinataire d’une plénitude de vie pour laquelle je rends grâce. D’autre part, cela me donne des repères clairs pour ajuster le rythme de mon ministère, entre la prière, la lecture, le travail, la vie de la paroisse, l’apostolat et les autres engagements. C’est essentiel de veiller à cet équilibre, pour bien prendre soin des personnes qui nous sont confiées. Enfin, en tant qu’entraîneur, je suis heureux d’accompagner des jeunes qui se retrouvent autour d’une même pratique sportive mais qui viennent d’horizons très divers. On a besoin, aujourd’hui plus que jamais, de lieux comme ceux-là où l’on brasse des milieux sociaux, des origines, des cultures différents. L’athlétisme a une dimension très éducative : dans une équipe, tout le monde est important, même les remplaçants. C’est un sport qui impose d’accepter son corps tel qu’il est, avec les spécificités physiologiques de jeunes en construction, leurs capacités physiques mais aussi leurs limites parfois. Lors des entraînements et des compétitions, on apprend aussi la fraternité plutôt que la jalousie. C’est essentiel de savoir se réjouir de ce que l’autre réussit, sans se comparer et en devenir jaloux. Même dans le ministère, entre prêtres, c’est une tentation permanente ! Par le sport, j’apprends à voir l’autre non pas comme un concurrent mais comme un frère ou une sœur. »

Crédit photo DR

Retrouver l’intégralité du dossier Sport et foi dans le numéro de mai 2024 d’Eglise à Marseille.

 

Publié le 24 juillet 2024

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