Enseignement catholique à Marseille: multiplier les talents

L’enseignement catholique à Marseille représente une part importante du paysage éducatif local, avec près de 100 établissements répartis sur le territoire du diocèse de Marseille.  Des établissements à l’image de la ville, aussi divers que ses quartiers. Les familles qui rejoignent ces établissements, font un choix d’adhésion au projet éducatif proposé et à sa dimension pastorale. Rencontre avec Jacques Le Loup, directeur de l’enseignement catholique à Marseille.

Comment l’enseignement catholique dans le diocèse de Marseille cultive sa spécificité et se mobilise pour transmettre un enseignement cohérent avec la foi chrétienne, la doctrine sociale de l’Église et une vision anthropologique conforme à l’Évangile, tout en étant respectueux du cadre républicain ?

Pour nous, le levier essentiel est la formation au sens large, que ce soit la formation initiale des enseignants, celle des chefs d’établissement et aussi la formation continue de nos personnels au cours de leur carrière. Si on revient deux ou trois décennies en arrière, l’Eglise et l’anthropologie chrétienne faisaient partie des référents culturels, ce qui est moins le cas aujourd’hui d’où l’importance de connaître ces cadres. L’institution de l’enseignement catholique doit fournir à tous les candidats qui postulent, des éléments en lien avec l’anthropologie, l’Histoire de l’Eglise, la tradition éducative de l’Eglise, la doctrine sociale…Pour assurer cette formation, nous avons deux instituts missionnés, l’ISFEC (Institut supérieur de formation de l’enseignement catholique) qui gère la formation initiale des enseignants et  l’ISTR (Institut de science et théologie des religions) qui a un département spécialisé dans l’étude des religions à l’école. Les deux instituts s’associent pour que l’éclairage théologique et anthropologique soit présent dans nos formations, notamment dans la formation continue.

Est-ce que tout le monde a sa place dans l’enseignement catholique à Marseille, face aux réalités sociologiques propres à la ville ?  

Oui tout le monde a sa place mais pas forcément dans le même établissement. Quand on interroge les familles, on a le sentiment qu’il n’y a que deux ou trois établissements catholiques à Marseille, or nous avons 104 unités pédagogiques, qui sont marqués par une très grande diversité. Nous travaillons non pas sur des logiques territoriales, mais sur des logiques de projets et c’est toute la force de notre réseau. Compte tenu de la diversité des établissements et de leurs projets, tout le monde a sa place, quel que soit l’horizon d’où il vient. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’enseignement catholique n’est pas fait que pour les bons élèves ou les élèves de classe sociale favorisée. Par contre, un point commun rassemble tous nos établissements, celui de cultiver l’excellence. Cela rejoint la parabole des talents, finalement, avec l’idée sous-jacente que chacun peut trouver un cadre pour s’épanouir dans toutes les dimensions de sa personne.

Quels sont les défis à relever par l’enseignement catholique aujourd’hui, pour que « catholique » ne reste pas qu’un simple mot ?

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Propos recueillis par Sophie Lecomte

Crédit photo: Robert Poulain (légende photo: « Pose de la première pierre du collège Loyola dans le quartier Euroméditerranée, livraison prévue le 3è trimestre 2025 »)

Retrouvez l’intégralité de cet entretien, ainsi que le dossier sur l’enseignement catholique à Marseille dans le numéro de septembre d’Eglise à Marseille, pour vous abonner c’est ici!