
Mac Van Hoang, séminariste du diocèse de Marseille, a été ordonné diacre il y a un an. Dimanche 25 juin, il va être ordonné prêtre pour notre diocèse en la cathédrale de La Major, après avoir passé une année d’insertion en paroisse. Il s’est confié en vue de cette grande étape.
Comment s’est déroulé votre cheminement depuis un an, et qu’avez-vous retenu de cette année d’insertion en paroisse ?
Mac Van. J’ai eu la chance d’avoir pu commencer mon service de diacre à Sainte-Marguerite avant de partir à La Ciotat, deux paroisses que j’ai découvert et auxquelles je me suis très vite attaché. Tout au long de cette année diaconale, les deux équipes de prêtres et de diacres m’ont beaucoup aidé et m’ont permis de réaliser et me conforter dans mon cheminement vers ce à quoi et pour qui je me suis engagé. Plusieurs prêtres m’ont dit : « tu verras, ça vaut le coup ! » Et aujourd’hui, en étant « seulement » diacre, je goûte déjà un peu à cette vocation de futur prêtre. J’éprouve bien sûr une grande joie en célébrant les mariages et les baptêmes, mais la célébration des funérailles m’apprend aussi que, si je m’engage, c’est pour essayer d’accompagner celles et ceux que le Seigneur met sur ma route, dans les moments de joie comme de tristesse. En somme, il s’agit d’être là où le Seigneur nous place pour être avec ceux vers qui il nous conduit.
Dans quel état d’esprit abordez-vous votre ordination presbytérale du 25 juin, et comment voyez-vous votre rôle de futur prêtre ?
Mac Van. J’essaie d’aborder mon ordination le plus sereinement possible mais ce n’est pas toujours facile. C’est un nouveau pas que je vais faire et l’appréhension que j’éprouve n’est pas liée à l’ordination presbytérale en tant que telle. Il s’agit d’un point de vigilance que j’avais déjà remarqué avant d’entrer au séminaire : la peur de ne pas être à la hauteur et celle de courir le risque de devenir un « mercenaire » plutôt qu’un pasteur selon le cœur de Dieu. Mais comme me disait un curé expérimenté : « De toute façon, si tu veux faire les choses tout seul tu ne pourras pas. On ne peut rien sans l’Esprit Saint ». Ce curé avait raison car c’est justement ce que j’ai pu expérimenter dans mon petit parcours. La devise presbytérale que j’ai choisie est « A Lui mon cœur fait confiance » (PS 27,7). Lorsque je me projette en tant que futur prêtre, je ne vois pas mon rôle autrement que celui de m’inscrire dans les pas que tant d’autres prêtres avant moi ont posés. En somme, il s’agira tout simplement pour moi d’être là où le Seigneur voudra pour rencontrer ceux qu’il mettra sur ma route.
Souhaitez-vous ajouter quelque chose, par exemple un message vis-à-vis des donateurs qui soutiennent les séminaristes de notre diocèse ?
Mac Van. En premier lieu, je souhaite remercier profondément les bienfaiteurs qui nous soutiennent. En effet, la vie de séminariste n’est pas toujours facile. Certains ont la chance d’avoir une famille qui peut les aider à tenir tout au long de leur parcours, comme pour ma part, et j’en suis d’ailleurs profondément reconnaissant. Mais d’autres n’ont pas forcément cette chance. De ce fait, les donateurs sont parfois le seul soutien pour certains séminaristes. Alors pour tout cela je veux leur dire mille mercis ! Merci pour ce qu’ils font et pour le sacrifice qu’ils acceptent de faire pour nous. Je veux aussi leur assurer qu’ils peuvent compter sur nos prières. Je souhaite dire aussi que notre vocation n’est pas toujours facile, l’histoire en est la preuve. Et comme toutes celles et ceux qui nous lisent sont dans nos prières, je veux leur demander de prier pour : les prêtres afin qu’ils puissent être des pasteurs selon le cœur de Dieu, les vocations car la moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux, les familles et la paix dans le monde. Que le Seigneur vous bénisse et vous garde.
Propos recueillis par Christophe Parel, responsable diocésain de la communication
Faire un don pour les séminaristes : https://don.denier13.com/vocations-et-seminaires/
Publié le 19 juin 2023
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