
Antoine Sigaudo, séminariste du diocèse de Marseille, a été ordonné diacre il y a un an. Dimanche 25 juin, il va être ordonné prêtre pour notre diocèse en la cathédrale de La Major, après avoir passé une année d’insertion en paroisse. Il s’est confié en vue de cette grande étape.
Comment s’est déroulé votre cheminement depuis un an, et qu’avez-vous retenu de cette année d’insertion en paroisse ?
Antoine. Beaucoup de choses se sont passées cette année : célébration des sacrements, rencontre et accompagnement des personnes vers le mariage, accompagnement des personnes en deuil à l’occasion des funérailles… ainsi que des rencontres beaucoup plus intimes avec les personnes que nous n’avions pas comme séminariste. En effet, la vie de diacre en paroisse permet d’approcher et de se confronter à la vie réelle des personnes que nous rencontrons et accompagnons, une vie marquée par la joie et aussi par la souffrance. Cette proximité nous permet d’être au plus près des personnes, tout en sachant garder la juste distance bien entendu, pour pouvoir les écouter et être comme une épaule sur laquelle elles peuvent se reposer. Cette année m’a aussi bien sûr permis de cheminer vers le presbytérat, qui me permettra de rentrer encore un peu plus dans l’intimité des personnes, notamment à travers le sacrement de la confession, qui révèle l’âme. Je crois qu’il n’y a pas de rencontre plus intime que lors du sacrement de la confession, au cours duquel le prêtre est appelé à être un vecteur de la miséricorde de Dieu pour son peuple. Enfin, la vie en paroisse est rythmée par la célébration de l’Eucharistie tout au long de la semaine. J’ai réalisé que de nombreux Chrétiens viennent à la messe tous les jours. Il y a vraiment une belle prière qui se dégage de ces messes de semaine, c’est une réalité qu’on ne voit pas lorsqu’on est au séminaire. Lors de ces messes basses simples et sobres, c’est la ferveur du peuple se dégage.
Dans quel état d’esprit abordez-vous votre ordination presbytérale du 25 juin, et comment voyez-vous votre rôle de futur prêtre ?
Antoine. Je vais vers mon ordination presbytérale de manière sereine car je suis bien entouré. Mon curé, le père Bernard Lucchesi, m’a beaucoup préparé en me donnant de nombreuses responsabilités auprès des fidèles. Le fait d’avoir acquis cette grande autonomie est en effet important avant de pouvoir aborder le presbytérat. En paroisse, le prêtre est souvent seul et il doit savoir prendre des décisions, ce qu’il peut faire sereinement grâce à une bonne préparation. Quant à mon rôle de futur prêtre, j’aspire de tout cœur à être un bon et saint prêtre. J’ai choisi comme devise presbytérale « Consolez, consolez mon peuple » (Isaïe 40). J’espère vraiment pouvoir être ce vecteur de la miséricorde de Dieu pour son peuple, et servir Dieu au maximum afin de satisfaire ce qu’il désire pour son peuple.
Souhaitez-vous ajouter quelque chose, par exemple un message vis-à-vis des donateurs qui soutiennent les séminaristes de notre diocèse ?
Antoine. Les personnes qui nous soutiennent donnent de l’argent bien sûr, mais leur don est également un signe de ce qu’ils nous donnent à travers leur prière. Je dirais que cette aide matérielle est la manifestation concrète de leur soutien spirituel. Beaucoup de nos donateurs sont très ancrés dans la prière, viennent tous les dimanches à la messe, parfois aussi en semaine. Je sais qu’ils prient et intercèdent pour nous, qu’ils nous portent dans leurs prières et réciproquement. Pour résumer, nos généreux donateurs ne nous donnent pas seulement de l’argent, ils nous offrent aussi ce qu’ils sont, à l’image du sens profond que revêt l’offertoire.
Propos recueillis par Christophe Parel, responsable diocésain de la communication
Faire un don pour les séminaristes : https://don.denier13.com/vocations-et-seminaires/
Publié le 05 juin 2023
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