J’avance avec confiance vers l’ordination presbytérale

Arnaud Coppolani, séminariste du diocèse de Marseille, a été ordonné diacre il y a un an. Dimanche 25 juin, il va être ordonné prêtre pour notre diocèse en la cathédrale de La Major, après avoir passé une année d’insertion en paroisse. Il s’est confié en vue de cette grande étape.

Comment s’est déroulé votre cheminement depuis un an, et qu’avez-vous retenu de cette année d’insertion en paroisse ?

Arnaud. Pour résumer cette année en 1 mot, je dirais adaptabilité. Nous sommes sortis du séminaire bien formés et lors de cette année passée en paroisse, je me suis aperçu qu’au-delà de la théorie, il y a la pratique et la réalité du terrain pastoral. Ainsi, il s’agit de s’adapter aux personnes que nous rencontrons et de passer de la théorie à la pratique. La question qui m’anime souvent est : comment transmettre ce que j’ai appris sans bousculer l’autre dans ce qu’il est ? Cette année a aussi été marquée par la découverte de la vie fraternelle avec les autres prêtres avec qui je vis en paroisse. En effet, il s’agit d’une vie plus fraternelle et moins communautaire et ritualisée que celle que nous avons connue au séminaire, qui s’apparente davantage à une vie « monastique ». Cette année a aussi été marquée par un discernement constant car on ne finit jamais de discerner et de dire et redire oui. Le cheminement se poursuit toujours, marqué par de nouveaux centres d’intérêts et questionnements autres que la vocation qui, elle, a déjà été discernée et choisie. J’ai davantage éprouvé un déplacement et un élargissement de ce questionnement, à savoir comment est-ce qu’aujourd’hui je peux vivre cet appel au presbytérat de manière pratique et concrète ?

Dans quel état d’esprit abordez-vous votre ordination presbytérale du 25 juin, et comment voyez-vous votre rôle de futur prêtre ?

Arnaud. J’avance avec confiance vers le sacerdoce presbytéral car je sais que je ne suis pas seul sur le chemin, je sais que le Christ est là et qu’il m’accompagne. De plus, je ne suis pas isolé car je vais rentrer dans le presbyterium du diocèse de Marseille. Les deux vicaires généraux sont attentifs à nos besoins et notre archevêque est une personne exceptionnelle du point de vue de ses qualités humaines et d’écoute. Pour résumer, je peux dire que je chemine vers le sacerdoce avec une grande joie et une grande confiance. Quant à mon futur rôle de prêtre, je ne désire pas être le meilleur prêtre, je cherche plutôt à être le moins mauvais possible ! Il s’agira pour moi d’essayer de faire du bien sans faire trop de mal, car on commet toujours des erreurs. Ainsi, être le moins mauvais pasteur possible consistera pour moi à perdre le minimum de brebis en route et à en conduire un maximum vers le Christ, et tant pis si moi je reste à la porte car l’essentiel sera que les autres puissent rentrer.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose, par exemple un message vis-à-vis des donateurs qui soutiennent les séminaristes de notre diocèse ?   

Arnaud. Je souhaiterais partager un regret et une exhortation. Mon regret est d’avoir attendu aussi longtemps avant d’entrer au séminaire (Arnaud est âgé de 48 ans, ndlr), même si je peux dire aujourd’hui que ces années « perdues » m’ont permis de mûrir sur d’autres points. Mon exhortation est de dire à tous ceux qui réfléchissent à une vocation presbytérale : n’hésitez pas et allez-y, car il y a tant de beaux moments et de belles choses à vivre. Pour illustrer mes propos, je vous livre la devise presbytérale que j’ai choisi : « Je sais en qui j’ai mis ma confiance » (2 Timothée 1-12). Quant aux donateurs qui nous soutiennent, je leur adresse un grand et profond merci car leur geste permet de continuer à former des prêtres, pour qu’ils puissent être les plus fructueux possible pour eux et pour les autres.

Propos recueillis par Christophe Parel, responsable diocésain de la communication

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