« Je suis religieuse et ce que j’ai reçu dans le judo m’aide encore aujourd’hui ! »

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Le diocèse se mobilise pour faire rayonner le message de l’Evangile au cœur des JO 2024. Après le frère Marie-Olivier Guillou, rencontre aujourd’hui avec Sœur Sophie. Elle est religieuse de La Salette et participe à la coordination de la pastorale des adolescents dans le diocèse de Marseille. Mais elle a aussi pratiqué le judo à un niveau national. Un sport qui lui a beaucoup apporté.

 

Le judo m’a aidée à me structurer humainement et aussi spirituellement. Plus qu’un sport, c’est un état d’esprit. Le judoka est invité à respecter son adversaire, à le combattre avec courage, à accueillir la défaite et à reconnaitre que l’adversaire a été plus fort. Le judoka s’engage avec honneur et à être sincère. Quand il gagne, il lui faut rester humble. Le judoka est capable de fraternité et d’amitié, il ne vit pas replié sur lui-même.

Mes parents nous ont toujours appris qu’être chrétien, c’est prier et vivre des sacrements mais c’est aussi agir en cohérence entre ce à quoi nous appelle Jésus et ce que nous vivons vraiment. Se mettre à la suite de Jésus nous demande d’être courageux, sincères, humbles, capables de s’ouvrir aux autres et de tendre la main pour vivre une vraie amitié. Vivre à la suite de Jésus nous pousse à être vrais et justes.

Ce que j’apprenais en famille, je pouvais aussi le vivre à travers le judo.

Quand je suis devenue ceinture noire à 16 ans, mon professeur m’a dit : « C’est aujourd’hui que tu commences à savoir faire du judo. » Sur le moment, je n’ai pas compris : je pratiquais le judo depuis 11 ans ! Il voulait me signifier – et je l’ai compris plus tard- que chaque jour est un commencement, un temps donné pour apprendre, pour grandir, pour laisser croitre en soi ce qui a été semé.

Et ce qui vaut pour le judo vaut pour la vie spirituelle !  C’est pourquoi je me redis souvent : « Sophie, aujourd’hui, que ton « oui » soit un vrai « oui » humble, sans frasque, mais juste. »

Aujourd’hui, je ne peux plus pratiquer et ça me manque beaucoup, mais ce que j’ai reçu à travers ce sport est pour moi un appui pour ma vie et spécialement en tant que religieuse.

 

Sr Sophie, sœur de la Salette, 2ème dan, niveau national dans les années 90

Crédit photo DR

 

Retrouver l’intégralité du dossier Sport et foi dans le numéro de mai 2024 d’Eglise à Marseille.

Publié le 17 juillet 2024

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