« Je voudrais enserrer le monde entier dans un réseau de charité »

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Saint Vincent de Paul a bien connu Mgr Gault (évêque de Marseille durant six mois en 1643), qu’il a aidé à accompagner le sort des galériens du XVIIè siècle à Marseille. Ensemble ils contribuèrent à faire achever la construction de « l’hôpital royal des pauvres forçats malades » dans les années 1640. Le célèbre saint a donné son nom à de nombreuses œuvres caritatives, encore bien vivantes aujourd’hui. Tour d’horizon des œuvres de Saint Vincent de Paul à Marseille.

La Société de Saint-Vincent-de-Paul est présente à Marseille depuis le 6 juin 1844, soit onze ans après sa fondation à Paris le 23 avril 1833 par un étudiant de vingt ans, Antoine-Frédéric Ozanam, entouré de quelques amis étudiants comme lui.  Ces jeunes gens, interpelés par la misère de leur temps, ont voulu, à la suite de Saint Vincent de Paul, le grand apôtre de la charité du XVIIème siècle, aider les blessés de la vie à se relever au plan matériel et spirituel, contribuant ainsi à leur rendre leur dignité d’enfants de Dieu.

Aujourd’hui ce sont 20 Conférences de la Société de Saint-Vincent-de-Paul qui œuvrent dans les différentes paroisses du diocèse de Marseille. Leurs actions multiples se déploient sur de très nombreux fronts, dont le premier est celui de la solitude, fléau de notre siècle : c’est ainsi que chaque année à Marseille, les bénévoles de l’association effectuent environ 1800 visites à domicile ou en institution, et viennent en aide à de nombreuses personnes vivant sous le seuil de pauvreté, non seulement au plan alimentaire, mais également par des secours d’urgence, des vestiaires, des réunions conviviales sollicitant les talents de chacun, des repas solidaires, des séjours de vacances, des Cafés Sourire (Le Redon, La Ciotat).

Outre l’activité de ses Conférences, la Société de Saint-Vincent-de-Paul de Marseille gère trois œuvre spécialisées :

  • La Maison Frédéric Ozanam, située au 10 rue Neuve Sainte Catherine, siège de l’association est également un lieu d’accueil et d’activités, offrant un accueil social et juridique, ainsi qu’un accueil destiné aux migrants, des cours de français et d’alphabétisation, un soutien scolaire, des après-midis récréatives destinées aux séniors, des réunions conviviales, une bibliothèque, et proposant régulièrement le dimanche un repas convivial pour rompre la solitude.

 

  • La Sauvageonne, située à Aix-en-Provence, est une bastide du XVIIème siècle léguée en 1955 à la Société de Saint-Vincent-de-Paul par Mme de Puymorens, qui souhaitait que son domaine soit utilisé afin de permettre à des personnes âgées ayant de faibles revenus de venir passer quelques vacances. Depuis 1960, de la mi-juin au 31 août, plus d’une centaine de vacanciers sont accueillis chaque année pour des séjours de deux semaines au sein de notre belle bastide.

En souvenir de Frédéric Ozanam, étudiant lors de la fondation de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, la Sauvageonne accueille également du 1er septembre au 31 mai en son foyer Bienheureux Pier Giorgio Frassati une trentaine d’étudiants.

 

  • Enfin, la Société de Saint-Vincent-de-Paul accueille également des étudiants à l’année dans deux petits appartements Le Studioz et le Relais Ozanam, situés à Marseille.

 

Depuis sa fondation à Marseille par Louis Touzard d’Olbec il y a 180 ans, la Société de Saint-Vincent-de-Paul s’est également investie à Marseille sur le plan social et caritatif aux côtés de nombreuses institutions. Citons entre autres la fondation de l’Oasis, lieu d’accueil pour les familles d’hospitalisés et de l’Hôtel de la Famille rue Sénac (aujourd’hui Solidarité Logement), la création du Collectif des Morts de la Rue, ou bien dans les années 70, l’expertise du bidonville du Grand Arenas (13009) et de la Paternelle dans le (13014) en état d’insalubrité, ayant permis leur reconstruction.

Aujourd’hui, la Société de Saint-Vincent-de-Paul participe à l’accueil du Service Catholique des Funérailles, ainsi qu’aux actions initiées par l’Ordre Souverain de Malte, notamment l’épicerie solidaire récemment ouverte cours Gouffé, et apporte son concours à la Banque Alimentaire. Ces diverses actions menées hier et aujourd’hui, sont l’œuvre d’hommes et de femmes désireux d’apporter à notre société en désarroi un peu de compassion, un peu d’amour, répondant à l’invitation du Christ : « J’avais faim, j’étais nu, étranger, et vous êtes venu à moi », dont Saint Vincent de Paul s’est fait l’écho, retentissant jusqu’au cœur du Bienheureux Frédéric Ozanam : « Je voudrais enserrer le monde entier dans un réseau de charité ».

C’est à Marseille dans un hôtel de la rue Mazade (actuellement rue Montgrand) que notre fondateur, béatifié par le pape Saint Jean Paul II en 1997 au cours des JMJ de Paris, homme de foi et d’intelligence supérieure, homme d’action, éminent professeur de littérature à la Sorbonne, ami des pauvres et des petits, a remis le 9 septembre 1853 sa belle âme à Dieu, cette âme dont la flamme éclaire aujourd’hui encore 80 000 membres à travers le monde qui dans l’humilité qui les caractérise sont là, tout simplement,  fidèles chaque jour à leur devise : « aimer, partager, servir ».

 

Charles Martre, président de la Société Saint Vincent de Paul Marseille

Crédit photo svdp marseille

Retrouver le dossier sur la Diaconie dans le numéro de novembre d’Eglise à Marseille

Publié le 27 novembre 2024 dans

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