Naissance de Jésus et rites juifs : circoncision, présentation au Temple

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La liturgie chrétienne se souvient des rites « suivant la loi de Moïse » (Lc 2,22) qui accompagnent la naissance de Jésus, fils d’Israël. Le 1er janvier, la lecture de Lc 2,21 rappelle que Jésus est circoncis et reçoit son nom Yechoua « Le Seigneur sauve » ; ces rites s’ancrent dans le récit de la circoncision d’Abraham dont Dieu change aussi le nom en Gn 17 ; par ces rites chaque fils s’inscrit dans l’Histoire de ses pères, celle de l’alliance avec Dieu (la circoncision se dit en hébreu berit-milah littéralement « l’alliance de la circoncision ») et chacun reçoit sa place, sa vocation.

 

Le 2 février, fête de la Présentation de Jésus au Temple (Lc 2, 22-40), observance d’Ex 13, 11-15, l’Église célèbre le rachat du fils premier-né qui marque l’appartenance de l’enfant hébreu à Dieu.

 

Au verset 32, Jésus est dit «gloire d’Israël et lumière des nations ».

Si Jésus peut être « lumière des nations », c’est parce qu’il s’est fait l’un de nous, humain, dans un peuple particulier, une famille particulière, une terre particulière, la Judée. Les nations reçoivent cette lumière quand elles reconnaissent en Jésus la gloire d’Israël.

 

Le mot « gloire », kavod en hébreu signifie aussi « poids » : Dieu « donne du poids » à son amour en assumant notre humanité par l’incarnation de son Fils. La gloire d’Israël sera de découvrir qu’en un de ses fils, Jésus, l’Alliance a été ouverte à tous (pensons à la rencontre de Jésus avec la Samaritaine en Jn 4)

 

Marie, fille d’Israël qui vient accomplir la purification rituelle de la femme après une naissance selon Lv 12,1-8, sait mieux que quiconque ce que signifie le poids de l’incarnation et à quel point Jésus est « gloire d’Israël ». C’est elle qui, en donnant Jésus au monde, en l’insérant dans l’Alliance par la circoncision, en le donnant au Père et en accomplissant le rite du rachat du fils premier-né, a permis que soit révélée aux Nations l’Unique Alliance dans laquelle elles sont invitées à entrer.

 

Oui, il est bon de nous souvenir, en méditant notre liturgie, de notre filiation avec le peuple juif.

 

(d’après un enseignement de Sr Anne-Catherine Avril, Notre-Dame de Sion)

 


Article proposé par le Service diocésain des relations avec le Judaïsme

Publié le 26 janvier 2024

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