Offrons à Dieu l’année qui s’ouvre

Dieu aime les commencements. Ils sont comme sa signature : là où la vie surgit, Dieu est à l’œuvre. Au commencement, sa parole tire l’univers du néant. Au commencement de chaque vie humaine, il y a sa bénédiction. C’est pourquoi dans la Bible, les prémices, les tout premiers fruits de la terre et les premiers-nés, sont consacrés à Dieu d’une manière toute spéciale. En les présentant au Seigneur, l’homme confesse que Dieu est la source de la vie, qu’il en dirige le cours, qu’il est le terme de notre existence.

L’année qui commence peut aussi être consacrée à Dieu. Comment le faire ?

D’abord, rendons grâce pour les bienfaits reçus. Même si les temps nous semblent mauvais, il est vital de recevoir la vie avec gratitude. Tant de découvertes, tant d’actes de bonté, tant de rencontres, tant de chemins nouveaux, bref, tant de signes de l’action de Dieu nous appellent à la gratitude. Une âme ingrate ne saura être heureuse. Donc pour que l’année nouvelle soit bénie, bénissons Celui qui nous a guidés lors de l’année qui s’est achevée.

Puis, offrons à Dieu l’année qui s’ouvre. Elle aura sa part d’imprévu. Puissions-nous y chercher Dieu. Ce temps ne sera pas bon dans la mesure où il correspondra exactement à nos attentes, mais par ce qu’il dépassera nos souhaits. Offrir quelque chose à Dieu signifie reconnaître en lui le Seigneur et le Maître : il guide notre histoire par des voies qui ne sont pas d’emblée les nôtres, mais qui nous mènent plus loin que nous serions allés par nos seules forces. 

Intercédons dans ce temps des commencements. Nombreuses sont autour de nous les personnes qui peinent. Que notre prière les soutienne dans leurs quêtes et dans leurs luttes.

Enfin, bénissons. Bénissons ceux qui nous entourent, bénissons la vie qui vient, invoquons avec foi une parole qui fait advenir le bien, alors dans notre parole agira la parole féconde de Dieu lui-même. Il bénit et il donne la vie. Il aime les commencements. Puisse le début de cette année lui être entièrement consacré !

Frère Pavel Syssoev, op.