Ukraine : le front spirituel

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Déjà plus de mille jours que la guerre entre la Russie et l’Ukraine a démarré. Dans cette Ukraine meurtrie, il faut aussi monter au « front spirituel » pour garder l’espérance. C’est pourquoi le diocèse a choisi d’associer d’une façon particulière la communauté gréco-catholique ukrainienne à la démarche du jubilé, par une croix qui circulera tout au long de l’année 2025 dans les paroisses et sera présente à l’occasion des grands évènements diocésains.

« Nous avons la force de résister parce qu’il y a des valeurs, sans lesquelles la vie perd son sens. Pour nous, ces valeurs sont la dignité et la liberté ! Et sans elles, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue ! ». Ces mots de jeunes ukrainiens ont été transmis aux évêques de France réunis en assemblée à Lourdes début novembre par la voix de Mgr Sviatoslav Shevchuk, patriarche de la communauté gréco-catholique d’Ukraine, en visite en France. Des phrases qui résonnent particulièrement dans le cœur du père Mykola Hryvnak. Depuis neuf ans, il est à la tête de la communauté gréco-catholique ukrainienne de Marseille et tente d’aider son pays comme il le peut. En tout, les gréco-catholiques ukrainiens représentent 8 millions de fidèles en Ukraine et en diaspora. Au diapason du discours de son patriarche prononcé le 5 novembre, le père Mykola, souhaite avant tout défendre « la liberté, une valeur que Dieu nous a donnés et qui est fondamentale pour nous » précise-t-il. Il se sent également reconnaissant du soutien de le France, un soutien vécu comme « vital » pour lui et sa communauté. Il attend avec impatience l’ouverture du jubilé 2025 sur le thème « Pèlerins d’espérance » car « ces pèlerins, ce sont les Ukrainiens, les habitants du Proche et du Moyen-Orient, les Africains et tous ceux qui espèrent la fin des conflits sur leur territoire car chaque être humain doit pouvoir vivre en sécurité sans avoir la menace d’une bombe au-dessus de sa tête ». L’année sainte, pour le Père Mykola, c’est surtout l’opportunité de transformer les âmes « par la volonté de se repentir de ses péchés pour accueillir la miséricorde de Dieu ». Une démarche qui éclaircit et purifie les esprits et les cœurs, les rend plus forts et permet d’approfondir la vie spirituelle. « Si nous péchons, complète le père Mykola, nous sommes tous comme des esclaves. Pour nous en libérer, il faut combattre le mal par le bien, c’est sur ce chemin que nous trouverons la paix ».

En coulisses, la communauté ukrainienne de Marseille prépare aussi ce jubilé. Oxana, la femme du Père Mykola, s’active depuis quelques semaines pour peindre une croix qui circulera dans le diocèse et lors des grands évènements de l’année sainte. A chaque point d’étape, cette croix sera un soutien pour prier et supplier pour qu’en Ukraine et partout où la guerre fait rage, la haine se transforme en courage et le courage en espérance.

SL

Crédit photo « communauté gréco-catholique ukrainienne de Marseille »

A retrouver dans le numéro de décembre d’Eglise à Marseille

Publié le 19 décembre 2024

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