Derrière l’illusion de la toute-puissance technique existent bien les limites de nos possibilités financières et de nos connaissances, y compris sur le début et la fin de la vie, le
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Derrière l’illusion de la toute-puissance technique existent bien les limites de nos possibilités financières et de nos connaissances, y compris sur le début et la fin de la vie, le sexe ou le genre, le licite et l’illicite… Quelles conséquences sur la pratique médicale ?
« Pour Victor Hugo « Tout borne l’Homme mais rien ne l’arrête ».
En matière médicale, le savoir-faire accumulé, les systèmes sophistiqués élaborés dont nous sommes héritiers nous ont sans doute conduits à oublier notre finitude. L’illusion d’une toute puissance technique se heurte cependant à l’incertitude sur les limites du début et de la fin de la vie, du sexe ou du genre, du licite et de l’illicite, etc., qui installent le doute sur le juste comportement à adopter. C’est alors vers le juge que l’on se tourne, voire vers l’autorité politique, celle-ci se déclinant de plus en plus en géo-politique, où s’affrontent des héritages culturels et sociaux divers.
La médecine s’affronte également aux limites du savoir et des outils de la connaissance, l’étendue de la science du vivant étant insondable. Soigner se heurte aussi à des injonctions économiques et sociales contradictoires : le meilleur soin pour un seul a-t-il un coût supportable pour la santé de tous ? Comment arbitrer entre le Bien Commun et le respect pour chacun ?
Le médecin est enfin confronté aux limites de l’altérité, qui lui imposent de prendre en compte le soigné, sa liberté, sa culture, ses croyances et sa transcendance. »
Deux intervenants :
– Maud Righini, médecin, responsable de la réflexion éthique à l’hôpital St Joseph
– Jean Pierre Binon, avocat, Président de la commission éthique de l’UDAF